Prendre la route en toute sécurité
L’automne qui débute est synonyme de récolte des pommes de terre et des betteraves, mais et aussi des semis de céréales. Ces chantiers donnent souvent lieu à la formation de combinaisons relativement lourdes. Avant de composer son convoi, il est important d’être attentif à la réglementation en vigueur. En effet, en cas d’accident ou de contrôle de police, les conséquences d’un non respect des règles peuvent être lourdes pour l’agriculteur.
Un point clé pour les trains routiers
Depuis 2018, une règle concernant le poids d’adhérence a été introduite. Elle stipule que 22 % du poids de l’ensemble du convoi doit reposer sur les essieux moteurs. Pour simplifier, cela signifie que votre tracteur 4 roues motrices doit représenter 22 % du poids de l’ensemble. (Exemple : Masse totale du convoi 40 t dont 22 % sur le tracteur ce qui représente 8.8 t (40 x 22 % = 8.8))
Le respect de cette règle peut parfois s’avérer compliqué lorsque le convoi est composé de 2 chars à 2 essieux de grosse capacité avec peu ou pas de transfert de la masse sur le tracteur.
© Grangeneuve
Un point clé pour les outils portés
Les tracteurs équipés de combinaisons de semis sont souvent sujets à des surcharges. Il est important de vérifier la charge utile de son véhicule sur la carte grise. Souvent la vérification de cette donnée n’est pas suffisante en raison du déséquilibre provoqué par la combinaison. L’essieu avant se retrouve délesté et, par conséquent, il y a un risque de surcharge sur l’essieu arrière sans pour autant dépasser la charge utile.
La charge admise par les essieux peut se trouver sur le formulaire d’homologation du véhicule. Ce formulaire « réception par type ou 13.20 » qui est un peu le certificat de naissance de votre tracteur peut être demandé à l’OCN s’il n’est pas en votre possession.
Il est utile de savoir que sur certains tracteurs, la charge sur les essieux peut être augmentée moyennant le paiement d’une taxe. Pour savoir si cela est possible pour votre véhicule, référez-vous à votre agent local ou l’importateur de la marque.
Et pour conclure il est utile de penser à l’avenir pour les exploitations qui se sont équipées de remorques à freins hydrauliques à double circuit sans avoir un tracteur compatible. En effet, la notice publiée par l’OFROU en mai 2020, qui stipulait que de tels convois étaient admis sous conditions, était une mesure transitoire. Elle arrivera à échéance le 31 décembre 2025. Les exploitations qui se trouvent dans cette situation doivent envisager d’investir dans un tracteur équipé d’un système à deux conduites, hydrauliques ou pneumatiques, et adapter son parc de remorques.
Plus d’infos -> www.agro-lohnunternehmer.ch/fr/guide-technique/la-modernisation-est-elle-conseillee ou via le code QR ci-dessous.
Samuel Reinhard