Fourrages estivaux, une stratégie à faire évoluer

3 juillet 2023

Les prévisions météorologiques globales vont vers une augmentation progressive des températures estivales et des événements pluvieux très variables.

Cela amène à reconsidérer sa stratégie de production et conservation des fourrages à moyen et long terme. Plusieurs axes :

Diversifier les prairies intensives: luzerne, trèfle violet, fétuque élevée, dactyle, plantain lancéolé, chicorée...
Intégrer d’autres plantes fourragères : sorgho, céréales immatures, moha…
Assurer des fourrages conservés pour l’été, sans sacrifier ceux de l’hiver.
Faire évoluer les équipements de conservation : être capable de conserver par tout temps, même hors des périodes habituelles.
Adapter les techniques d’utilisation : faucher plus haut, sursemer, pâturer moins ras à l’approche de l’été, agrandir l’intervalle de fauche en automne. (Tout le monde sait qu’il faut laisser la luzerne se retaper sur une coupe, mais personne ne l’applique aux autres espèces qui en ont tout autant besoin.)

Les cultures estivales ne remplacent pas les meilleures cultures fourragères, mais les complètent et les couvrent comme une assurance climatique durant l’été. © Grangeneuve

L’an dernier, nous avions présenté sur le terrain des espèces spéciales pour les prairies. Cette année, nous proposons de visiter des cultures fourragères estivales :

En principe, les vaches seront en train de pâturer du sorgho multicoupe. Il sera possible de prendre connaissance des résultats des essais des années précédentes, avec production de lait, teneurs, poids, rendement, valeur nutritive, etc.
Différentes variétés de sorgho monocoupe seront également visibles, avec comme objectif de les affourager en vert.
Les millets, mohas, teffs, navets, céréales immatures, mais aussi les betteraves fourragères à pâturer seront également au menu de la visite.

Nous nous réjouissons de vous accueillir à Grangeneuve sur la parcelle de la Tioleyre, le jeudi 20 juillet de 09h30 à 11h30.

Renseignements : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Pierre Aeby, collaborateur scientifique